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Menneval au 17ème Siècle

Les guerres de religion terminées sans que Menneval n’ait eu à en souffrir, la paix revint dans nos campagne pour une longue période.

Les conflits intérieurs, tels la FRONDE au 17ème siècle, ne touchèrent pas notre commune.
Comme on dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire, seule l’histoire des familles nobles qui régnaient sur nos terres à cette époque, a laissé des traces : la famille de MALLEVILLE tenait alors les fiefs de Durcoeur et Toussue, tandis que les MAINTETERNE étaient Seigneurs de Menneval. Mais le titre de Vicomte de Menneval demeurait contesté entre eux et les BREAUTE; ce n’est qu’en 1603 que le parlement de Rouen trancha en faveur des MAINTETERNE.

En 1610, Louis de MAINTETERNE futanobli et nommé vicomte « hérédital » de Menneval. En 1672, André de MAINTETERNE, un membre de cette famille, devint receveur des tailles (impôts) à Bernay.
Messires Gabriel DUMOULIN, Curé de Menneval, depuis le 26 septembre 1629 fit paraître des ouvrages historiques qui font encore autorité aujourd’hui :

  • Les conquêtes et trophées des Normands français,
  • De l’histoire générale de la Normandie.

En 1648, le Sieur de MAINTETERNE, vicomte de Menneval, célibataire, donna sa terre en nue-propriété à son neveu, se réservant la jouissance jusqu’à sa mort, mais…il se maria plus tard, à 74 ans, avec Françoise-Marie DANNET à laquelle il donna sa propriété en douaire (héritage) par testament du 13 mai 1681.

Dans ce même testament, il avait demandé à être inhumé dans la chapelle de la Vierge en l’Eglise de Menneval sous la tombe de Mathieu de Varennes, ce qui explique peut être le désordre constaté dans cette tombe par Lottin de LAVAL.

Il mourut peu après ce testament. Sa veuve se remaria avec Sieur de PERDREY, conseiller au Parlement de Bretagne. Une situation aussi embrouillée ne pouvait se terminer par un procès entre les héritiers du neveu, premier donataire, et les héritiers de sa veuve remariée, elle-même décédée.

Nous n’avons pas les conclusions de ce procès, mais peu après, la terre de Menneval passa à la famille de BOUVILLE en la personne de François GROSSIN, Seigneur du
FAY et de ST THURIEN. Anobli en 1696, il était conseiller du roy de la Chambre des Comptes à Rouen. Il mourût au château de Menneval et fut également enterré dans la chapelle de la Vierge à Menneval. Sa pierre tombale est dressée dans cette chapelle près de celle de Mathieu de Varennes.

Elle porte l’inscription

« Cy gist messire François
GROSSIN chevallier, Seigneur de BREUIL, du VAULLION, du FAY, Seigneur et patron de St-THURIEN, Conseiller du Roy honoraire à la Chambre des Comptes à Rouen, décédé au Château de Menneval, le 26 octobre 1716, âgé de 70 ans.
Priez Dieu pour le repos de son âme.

Messire Louis GROSSIN, son fils, seigneur et patron de St-THURIEN, vice comte chastelain, hault justicier de Menneval, conseiller du Roy en ses conseils, président en sa Cour des Comptes, aides et finances de Normandie, a fait poser cette tombe pour honorer sa mémoire ».

Cette pierre formait autrefois pavage dans l’église. Elle est maintenant dressée contre le mur de droite de la chapelle de la Vierge.

Ce Louis GROSSIN de BOUVILLE se maria avec Marie-Catherine de FROMONT et leur fils, Pierre de BOUVILLE
fut exilé sous Louis XV et mourut en 1772.
Il laissa plusieurs enfants de don union avec Marie BULTEAU de FRANQUEVILLE, dont une fille, qui épousa en 1760 le Comte DAUGER à qui elle apporta la terre de Menneval, restée depuis la propriété de cette
famille.
Déjà en 1472, Jean de MALLEVILLE était Seigneur de Toussue.
En 1588, l’Abbaye de Bernay avait vendu à Louis de MALLEVILLE 6 pièces de terres à Menneval, puis 3 autres en 1599.
En 1705, André de MALLEVILLE était garde du corps de sa majesté Louis XIV. Il mourut dans son manoir de Durcoeur.